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Présidentielle en Afrique du sud : la chute de l’ANC pressentie

En Afrique du sud, l’ANC pourrait subir un revers électoral aux élections générales du 29 mai. Selon les sondages, le Congrès national africain risque d’obtenir en deçà des 50% de voix nécessaires pour obtenir la majorité au Parlement. Les enquêtes d’opinion prédisent même un effondrement à moins de 40% d’intentions de vote. Président de la République depuis février 2018, puis reconduit à la tête de son parti en décembre 2022, Cyril Ramaphosa aura fort à faire au cours de cette campagne électorale.

Jacob Zuma l’opposant

Jacob Zuma aujourd’hui opposant de l’ANC. Un parti qui a dirigé le pays de 2009 à 2018. Il consacre à présent son énergie à livrer une guerre contre Cyril Ramaphosa. Jacob Zuma fait  campagne pour la formation dissidente uMkhonto weSizwe, MK. Selon la  politologue Susan Booysen, « son intérêt consiste à affaiblir considérablement la présidence de Cyril Ramaphosa et à s’imposer comme l’un des barons de l’ANC pour en influencer la direction.». Certains analystes estiment que Zuma veut de siphonner suffisamment de voix à l’ANC. L’objectif est d’accuser Ramaphosa de la chute du parti. 

Candidat aux élections législatives prévues le 29 mai, Jacob Zuma est interdit de prendre part au scrutin en raison de son casier judiciaire. La Commission électorale a retenu contre lui l’objection formulée par l’un des partis rivaux. D’après la Constitution sud-africaine, aucun condamné à plus de douze mois de prison, sans possibilité d’amende, ne peut exercer une fonction publique. Jacob Zuma, lui, a été condamné à quinze mois d’emprisonnement pour outrage en 2021.

La DA contre l’ANC et Zuma

L’Alliance démocratique DA, premier parti d’opposition, se ligue quant à lui contre Zuma et Ramaphosa. « À l’heure où nous parlons, le MK engloutit les millions de voix de l’ANC. Et l’ANC n’a qu’un seul homme à blâmer : Cyril Ramaphosa, qui, depuis des décennies, a tout fait pour servir et protéger Zuma », a déclaré sur un ton ironique, John Steenhuisen lors de la présentation du programme de la DA. Le chef de du parti a rappelé le périple de Jacob Zuma en prison. Selon lui, il n’a passé que deux mois en prison grâce à une remise de peine que lui a accordée le président.

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