227 élèves et enseignants de l’école St Mary, située dans l’Etat du Niger (centre du Nigeria), ont été enlevés vendredi, selon l’Association des chrétiens du Nigeria (CAN), deuxième enlèvement de ce type en une semaine dans le pays après le rapt de 25 lycéennes dans le nord-ouest.
Au Nigeria, pays le plus peuplé d’Afrique miné par l’insécurité, les enlèvements de masse sont courants, notamment depuis le kidnapping de près de 300 écolières à Chibok, dans le nord-est, perpétré en 2014 par les jihadistes de Boko Haram. « D’après nos informations, 215 élèves et étudiants et 12 enseignants ont été enlevés par les terroristes » dans cette école située dans l’Etat du Niger, a déclaré la CAN dans un communiqué suite à la visite à l’école du président de l’association pour l’Etat du Niger, Bulus Dauwa Yohanna.
Les élèves kidnappés en pleine nuit sont des filles et des garçons, a précisé Daniel Atori, un porte-parole de la CAN, après avoir dans un premier temps déclaré qu’il s’agissait uniquement de filles.
Les autorités de l’Etat du Niger n’ont pour l’instant pas communiqué de bilan. Le gouvernement de l’Etat a ordonné « la fermeture temporaire de tous les internats de la zone ». L’école St. Mary avait « repris ses activités académiques sans informer, ni obtenir l’autorisation du gouvernement de l’Etat, exposant ainsi les élèves et le personnel à un risque évitable », a-t-il regretté. La police a annoncé vendredi avoir déployé sur place ses unités tactiques et des éléments militaires, qui « ratissent les forêts ».
Cette attaque intervient quelques jours après le kidnapping par des hommes armés de 25 lycéennes dans l’internat pour filles de Maga, dans l’État de Kebbi (nord-ouest), dans la nuit de dimanche à lundi.
Selon une source onusienne ayant requis l’anonymat, les élèves de St Mary auraient été emmenées dans la forêt de Birnin Gwari, dans l’État de Kaduna, situé à l’est de celui de Kebbi, bastion de plusieurs gangs criminels proches du groupe jihadiste Ansaru.

