Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) de l’ONU continuera ses activités au Nigeria, a assuré mercredi un responsable, en dépit des coupes budgétaires imposées par le président américain Donald Trump qui entraîneront la suppression de 20% des emplois à l’échelle mondiale au sein de l’agence .
« Nous allons progressivement réduire notre présence, ce qui ne signifie pas nécessairement un retrait complet de la structure ou de la présence de l’OCHA », a déclaré Trond Jensen, directeur pour ke Nigeria. « Nous sommes en train de passer à une équipe de conseil humanitaire », a-t-il ajouté.
Le ministre nigérian des Affaires humanitaires, Nentawe Goshwe Yilwatda, a été cité mercredi dans les médias locaux où il affirme que l’agence onusienne va se retirer du géant d’Afrique.
L’OCHA (Office for the Coordination of Humanitarian Affairs) est présente dans plus de 60 pays et, au Nigeria, son empreinte et ses activités vont être réduites, a prévenu la semaine dernière son chef et sous-secrétaire général des Nations unies Tom Fletcher. Dans un courrier à ses effectifs, Fletcher a annoncé la suppression d’environ 2.600 postes, évoquant « une vague de coupes budgétaires brutales ».
La situation de l’aide humanitaire dans le monde s’est considérablement détériorée depuis que le président des Etats-Unis Donald Trump a ordonné dès le début de son mandat le démantèlement de l’agence américaine pour le développement international (USAID), coupant ainsi de facto des dizaines de milliards de dollars de budget distribués à des organisations internationales. Donald Trump a gelé pour 90 jours l’aide de l’USAID.
S’en sont suivies des coupes claires dans divers programmes, malgré des exemptions pour l’aide humanitaire vitale et la mise en congé administratif de la plupart des employés de l’agence fédérale indépendante créée par une loi du Congrès américain en 1961.
L’USAID gérait un budget annuel de 42,8 milliards de dollars, soit 42% de l’aide humanitaire totale déboursée dans le monde.
En Afrique, l’arrêt de la majorité de ses programmes fragilise considérablement les systèmes de santé qui reposent sur un réseau complexe composé d’acteurs publics, privés et d’ONG.