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Nigeria : deux accidents sur les routes d’Ogun font 25 morts en une seule journée

La journée de samedi a viré au drame dans l’État d’Ogun, dans le sud-ouest du Nigeria, avec deux graves accidents de la route ayant causé la mort d’au moins 25 personnes, selon les autorités locales de la sécurité routière. Ces deux collisions, survenues à des heures différentes, illustrent une fois de plus l’extrême vulnérabilité des axes routiers nigérians, minés par l’excès de vitesse, les défaillances mécaniques et l’état déplorable des infrastructures.

Premier drame sur l’autoroute Lagos-Ibadan

Le premier accident est survenu tôt le matin sur l’un des axes les plus fréquentés du pays : l’autoroute Lagos-Ibadan. Une collision entre deux poids lourds et un bus de transport a entraîné la mort de sept personnes. Selon Florence Okpe, porte-parole du Corps fédéral de la sécurité routière (FRSC) de l’État d’Ogun, l’excès de vitesse serait en cause. « L’accident a impliqué 15 personnes au total – 13 hommes et 2 femmes. Quatre personnes (3 hommes et 1 femme) ont été blessées, tandis que sept autres (6 hommes et 1 femme) ont perdu la vie », a précisé Mme Okpe. Les blessés ont été évacués vers deux centres de santé de la localité : l’hôpital Divine Touch et le Glory Center Hospital, tous deux situés à Ibafo, au sud d’Abeokuta.

Deuxième carambolage à Sagamu-Ikorodu : 18 morts dont un agent du FRSC

Quelques heures plus tard, un second accident encore plus meurtrier s’est produit sur la route Sagamu-Ikorodu, vers 16h00. Cette fois, le drame a été causé par la défaillance des freins d’un véhicule, provoquant un carambolage impliquant au moins sept véhicules, dont l’un appartenait au FRSC. « Vingt-deux personnes ont été impliquées : 14 hommes, 6 femmes et un enfant. Quatre ont été blessées, et 18 ont trouvé la mort, parmi lesquels un agent du FRSC en service », a ajouté Florence Okpe dans un communiqué officiel.

Un fléau récurrent sur les routes nigérianes

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Ces deux accidents ne sont que les derniers d’une longue série. Le Nigeria détient l’un des taux de mortalité routière les plus élevés du continent. En 2023, plus de 5 400 décès ont été recensés dans près de 9 600 accidents, selon les statistiques du FRSC. La combinaison de facteurs humains (excès de vitesse, imprudence), techniques (défauts mécaniques) et structurels (routes dégradées, signalisation absente) continue d’alimenter ce fléau.

En mars dernier déjà, 10 personnes ont péri dans un autre carambolage survenu en périphérie d’Abuja, la capitale, impliquant un camion-citerne dont l’explosion a provoqué une scène d’horreur.


Ces drames relancent le débat sur la sécurité routière au Nigeria.

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Plusieurs voix appellent à un renforcement des contrôles techniques, à la modernisation des infrastructures routières et à l’application stricte du code de la route. Mais sur le terrain, les moyens manquent, et les agents du FRSC, souvent exposés eux-mêmes aux dangers de la route, peinent à contenir l’hécatombe.

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