Douze soldats nigériens ont été tués vendredi dans une attaque jihadiste dans l’ouest du pays, près du Mali, a annoncé l’armée samedi soir dans son bulletin des opérations.
Les douze soldats, membres de l’opération antiterroriste Almahaou, ont été tués quand leur unité a « été lâchement attaquée par des éléments terroristes dissimulés par des campements (de) civils », à environ 10 km au nord de Sakoira, localité proche de Tillabéri, une grande ville de l’ouest nigérien. « Les assaillants ont lancé une offensive surprise contre la patrouille » qui a « riposté » avant l’arrivée de renforts terrestres et aériens, a détaillé l’armée.
Ces renforts « ont contraint l’ennemi à prendre la fuite en direction du nord », près du Mali, a-t-elle indiqué. « Douze de nos valeureux soldats ont consenti le sacrifice suprême en défendant la nation », a-t-elle annoncé. Elle assure qu’une vaste opération de poursuite a été déclenchée et dit avoir interpellé deux hommes suspectés d’avoir participé à l’attaque.
Mi-février, cinq militaires de l’opération Almahaou avaient également été tués aux environs de Sakoira, lorsque leur unité avait été « ciblée par des terroristes dissimulés parmi la population civile », avait dit l’armée.
L’immense région enclavée de Tillabéri (près de 100.000 km2), située dans la zone dite des « trois frontières », aux confins du Niger, du Mali et du Burkina Faso, est le théâtre depuis des années d’attaques meurtrières.
Ces violences sont commises par des groupes jihadistes affiliés à Al-Qaïda et à l’Etat islamique. Elles ne cessent pas, en dépit d’un important déploiement militaire. Dans sa partie sud-est, le Niger est confronté aux attaques jihadistes de Boko Haram et de l’Etat islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP). Lundi, l’armée a affirmé avoir tué dans cette région « neuf terroristes d’ISWAP » et libéré « plusieurs personnes » qu’ils venaient d’enlever.
Par ailleurs, une patrouille de l’armée chargée de surveiller l’oléoduc géant qui achemine du pétrole brut jusqu’au Bénin, a eu « un violent accrochage » mercredi avec des « bandits armés » dans la région de Tahoua (ouest), a affirmé l’armée.