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Niger : début d’un exercice militaire « d’envergure » avec les armées du Sahel et du Togo

Nigerien soldiers wait for instructions before attacking a enemy command and control node, during training at Camp Po, Burkina Faso, on Feb. 20, 2019, during Flintlock 19. Flintlock is an annual special operations and State Department exercise involving more than 2,000 soldiers, airmen, naval and police forces from more than 30 nations. Lessons learned at Flintlock strengthen global security institutions, promote multinational sharing of information, and develop interoperability among western and partner nations in North and West Africa. (Army photo by Richard Bumgardner)

Un exercice militaire « d’envergure », regroupant les armées du Niger, du Mali, du Burkina Faso, du Tchad et du Togo est en cours dans l’ouest du Niger.

Dans cette zone, où sévissent les groupes djihadistes, un « exercice national d’envergure est en cours au centre de formation des forces spéciales. » à Tillia, selon le ministère nigérien de la Défense.

Le Centre d’entraînement des forces spéciales de Tillia, abrite l’exercice. Il a été financé par l’Allemagne et est opérationnel depuis juillet 2021 près de la frontière du Mali. Ce centre a déjà été théâtre d’attaques récurrentes et meurtrières de djihadistes affiliés au groupe Etat islamique et à Al-Qaïda.

Cet exercice est le fruit d’un « partenariat militaire entre le Niger et des pays amis tels que le Mali, le Burkina Faso, le Togo et le Tchad. » Il comprend « des manœuvres tactiques » et « des initiatives visant à renforcer les liens avec les populations locales », souligne le ministère.

L’ exercice est l’une des premières manœuvres militaires conjointes du genre entre les cinq pays. Tous, subissent à divers degrés, à des violences djihadistes. Le Togo a en effet adopté un ton plus conciliant avec le Mali, le Burkina et le Niger. Ces trois pays ont quitté en début d’année la Cedeao pour former leur propre organisation. Il s’agit de  Alliance des Etats du Sahel, AES. Ils ont annoncé en mars la création d’une Force militaire conjointe antidjihadiste. Les trois pays ont également tourné le dos à leurs partenaires traditionnels, en particulier la France. Ils ont raffermi leurs liens avec la Russie. 

Cet exercice qui prendra fin le 3 juin, est initié « dans le souci de renforcer les capacités opérationnelles » et « la résilience des forces armées de l’AES face à toutes menaces potentielles », explique le ministère.

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