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Niger : 22 villageois tués par des « hommes armés » dans l’ouest

Nigerien soldiers wait for instructions before attacking a enemy command and control node, during training at Camp Po, Burkina Faso, on Feb. 20, 2019, during Flintlock 19. Flintlock is an annual special operations and State Department exercise involving more than 2,000 soldiers, airmen, naval and police forces from more than 30 nations. Lessons learned at Flintlock strengthen global security institutions, promote multinational sharing of information, and develop interoperability among western and partner nations in North and West Africa. (Army photo by Richard Bumgardner)

Le Niger, pays sahélien en proie à des violences jihadistes récurrentes, a de nouveau été endeuillé lundi par des hommes armés qui ont tué 22 villageois dans la région de Tillabéri, proche du Mali, a-t-on appris mardi.

L’ouest du Niger fait face à des attaques de groupes liés à Al-Qaida et à l’Etat islamique, que la junte arrivée au pouvoir il y a deux ans peine à endiguer. Lundi matin, « des hommes armés » à moto « ont ouvert le feu sur des villageois » dans la localité de Takoubatt, pendant une cérémonie de baptême, tuant 15 personnes, a indiqué à l’AFP un résident de la commune de Tondikiwindi, qui englobe Takoubatt.

« Après, les assaillants se sont rendus dans les alentours de Takoubatt où ils ont tué sept autres personnes », a précisé cette source qui a requis l’anonymat pour des raisons de sécurité.

Le média local Elmaestro TV a confirmé un « bilan macabre de 22 personnes innocentes lâchement tuées sans raison ni fondement ». « Une fois de plus, la région de Tillabéri (…) a été frappée par la barbarie, plongeant des familles innocentes dans le deuil et la désolation », a réagi la figure de la société civile Maïkoul Zodi, dans une publication sur les réseaux sociaux.

La commune de Tondikiwindi, située à une centaine de kilomètres de la capitale Niamey, avait déjà été particulièrement touchée par des attaques en 2021 et 2022. Elle se trouve dans la vaste région de Tillabéri, proche du Burkina et du Mali, dans la zone dite des trois frontières, où les groupes jihadistes sont très actifs.

En dépit d’un déploiement massif de l’armée dans cette région, les violences attribuées aux jihadistes visent indistinctement civils et militaires. Une vingtaine de soldats y ont été tués la semaine dernière.

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