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Maroc : des rescapés du séisme de 2023 réclament l’aide publique à la reconstruction

Des dizaines de survivants du séisme de 2023, dans le Haut-Atlas marocain, ont manifesté lundi à Rabat, à l’occasion du deuxième anniversaire de la catastrophe meurtrière, pour dénoncer leur « exclusion » du programme d’aide publique à la reconstruction.

Devant le Parlement, les manifestants ont brandi des pancartes affichant des slogans tels que « Un toit pour chaque vie, la dignité n’a pas de prix » ou encore « Non à l’exclusion, non à la marginalisation ».

« Nous avons perdu notre maison (…) mais nous avons été exclus des aides sans explications. C’est une grande injustice », a dit Ibrahim Achkijou, qui affirme toujours habiter dans un « conteneur » au sud-ouest de Marrakech (centre). « On vit dans des conditions difficiles dans un garage » et « on nous dit ne pas avoir le droit à l’aide, ce qui n’est pas normal », confie sans plus de détails Aïcha Ouchane, venue avec sa mère de l’ouest de Ouarzazate à quelque 500 kilomètres au sud de la capitale.

Le tremblement de terre du 8 septembre 2023, d’une magnitude de 6,8 à 7, a fait près de 3.000 morts et endommagé plus de 55.000 habitations, principalement dans des zones montagneuses reculées près de Marrakech.

Un total de 45.880 logements ont été reconstruits dans les provinces d’Al Haouz, Chichaoua, Taroudant et la ville de Marrakech, d’après le dernier bilan officiel qui n’inclut pas les provinces de Ouarzazate et Azilal.

L’aide destinée à la reconstruction et à la réhabilitation a dépassé 396 millions d’euros (4,2 milliards de dirhams), tandis que les allocations mensuelles de 236 euros octroyées aux survivants ont représenté plus de 226 millions d’euros (2,4 milliards de dirhams), selon les chiffres officiels publiés en juillet.

Un programme d’aide de 11 milliards d’euros avait été débloqué pour la reconstruction et à la valorisation socio-économique des provinces touchées par le séisme, sur cinq ans.

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