L’Union africaine (UA) a fermement condamné dimanche les frappes de drones des paramilitaires soudanais qui ont tué des dizaines de personnes, dont des enfants, dans le sud du Soudan, dénonçant les « atrocités répétées et croissantes commises contre les civils ». L’attaque perpétrée jeudi à Kalogi, ville contrôlée par l’armée soudanaise, a consisté en trois frappes: « d’abord une école maternelle, puis un hôpital, et une troisième fois alors que des habitants tentaient de secourir les enfants », a déclaré Essam al-Din al-Sayed, chef de l’unité administrative de Kalogi.
Il a imputé l’assaut aux paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), en guerre avec l’armée depuis avril 2023, et à leur allié, le Mouvement populaire de libération du Soudan-Nord (SPLM-N), dirigé par Abdelaziz al-Hilu, qui contrôle une grande partie du Kordofan du Sud et des portions de l’État du Nil Bleu.
Depuis avril 2023, l’armée et les FSR s’affrontent dans un conflit qui a fait des dizaines de milliers de morts et près de 12 millions de déplacés. La vérification indépendante des informations au Kordofan demeure difficile en raison de communications irrégulières, d’un accès restreint et d’une insécurité persistante.
Dans un communiqué publié sur X, le président de l’Union africaine, Mahmoud Youssouf, s’est dit « consterné par les atrocités répétées et croissantes commises contre les civils dans la région ». Il a ajouté « condamner avec la plus grande fermeté les attaques horribles qui auraient eu lieu » à Kalogi, qui auraient fait « plus de 100 victimes civiles, dont des dizaines de femmes et d’enfants dans une école maternelle ».
Dans son communiqué, il a ajouté être « profondément préoccupé par les informations faisant état de bombardements aériens continus, d’attaques de drones et d’assauts contre des infrastructures civiles vitales, notamment des hôpitaux et des écoles ».
Mahmoud Youssouf a également appelé à un cessez-le-feu immédiat et insisté sur la nécessité d’un accès humanitaire « sans entrave ».

