Les Nations unies ont condamné dimanche les récentes attaques meurtrières contre des civils au Soudan, en proie à la guerre depuis bientôt deux ans, notamment le bombardement samedi d’un marché près de Khartoum qui a fait au moins 60 morts, selon elles.
Dans un communiqué, la coordinatrice de l’agence d’action humanitaire des Nations Unies, OCHA, au Soudan, Clémentine Nkweta-Salami, a dénoncé l' »horrible » attaque « indiscriminée » qui a visé la veille un marché à Omdourman, en proche banlieue de Khartoum, ainsi que d’autres zones résidentielles de la ville.
L’attaque contre le marché, situé dans une zone contrôlée par l’armée, a été attribuée par un groupe de la société civile et des témoins aux paramilitaires des Forces de soutien rapide, FSR, qui ont démenti en être à l’origine.
Depuis avril 2023, les paramilitaires des FSR sont en guerre contre l’armée du général Abdel Fattah al-Burhane, un conflit qui a fait des dizaines de milliers de morts et déplacé plus de 12 millions de personnes.
Clémentine Nkweta-Salami a également « déploré » les informations faisant état de meurtres de civils entre jeudi et samedi au Kordofan-Nord, dans le sud du pays, ainsi que dans la région occidentale du Darfour.
Jeudi, l’armée soudanaise a annoncé avoir repris la ville d’Oum Rawaba, située sur une autoroute stratégique reliant le Nord-Kordofan au centre du Soudan, qui était aux mains des FSR.
« Les souffrances des civils soudanais durent depuis bien trop longtemps », a regretté Clémentine Nkweta-Salami. « Il est plus que temps de mettre fin à cette guerre. »