Le Parlement algérien se prononce mercredi sur une proposition de loi qualifiant la colonisation française (1830-1962) de « crime d’Etat » et réclamant à la France « des excuses officielles », au moment où les deux pays restent englués dans une crise majeure.
Le texte demande également des indemnisations et fait porter à l’Etat français « la responsabilité juridique de son passé colonial en Algérie et des tragédies qu’il a engendrées ». Si elle était approuvée, la loi aurait une forte portée symbolique. Mais son effet concret sur des demandes de compensation semble limité.
Cette proposition de loi est « un acte souverain par excellence », a affirmé ce week-end le président de l’Assemblée populaire nationale (APN), Brahim Boughali, cité par l’agence APS. Elle est « un message clair, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur, (selon lequel) la mémoire nationale algérienne n’est ni effaçable, ni négociable », a-t-il dit.
Interrogé la semaine dernière sur ce vote, le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Pascal Confavreux, a indiqué ne pas faire de commentaires « s’agissant de débats politiques qui se passent dans les pays étrangers ».

