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Le Niger interdit l’exportation de bétail à l’approche de l’Aïd

Le Niger a interdit cette semaine l’exportation du bétail, une mesure déjà adoptée plusieurs fois à l’approche de la fête musulmane de l’Aïd al-Adha, prévue cette année début juin, a annoncé samedi le ministère du Commerce.

Ce pays majoritairement musulman est frappé par des violences de groupes jihadistes, qui volent du bétail et peuvent provoquer une flambée des prix. « Le ministère du Commerce et de l’Industrie informe les exportateurs des ovins, caprins, bovins et camélidés que leur exportation est interdite », a indiqué dans un arrêté le ministre du Commerce Abdoulaye Seydou, nommé à ce poste mi-avril.

Selon le ministre, l’objectif de cette mesure est « d’assurer l’approvisionnement régulier du marché national en bétail à l’occasion de la fête de la Tabaski », nom donné à l’Aïd al-Adha en Afrique de l’Ouest. Il prévient que « des instructions ont été données » aux Forces de défense et de sécurité (FDS) pour « réprimer toute violation » de la mesure.

Au Niger, dont la population est musulmane à plus de 90%, des centaines de milliers de moutons sont sacrifiés le jour de l’Aïd al-Adha. Le pays est un grand exportateur de bétail, surtout vers le Nigeria voisin et la Côte d’Ivoire.

Mais depuis des années, l’élevage dans ce pays sahélien est fortement perturbé par les razzias de bétail à grande échelle perpétrées par les groupes armés jihadistes. Dépossédés de leurs troupeaux, de nombreux éleveurs fuient leurs villages pour se réfugier dans des localités plus sécurisées. Pour prévenir de grosses pénuries et une flambée des prix sur les marchés, les autorités nigériennes interdisent souvent les exportations d’animaux.

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