L’armée française a mis fin jeudi à sa présence militaire permanente en Afrique de l’Ouest et centrale, lors d’une cérémonie solennelle et historique à Dakar où elle a officiellement restitué ses deux dernières installations militaires françaises au Sénégal.
Ce retrait français, amorcé ces dernières années, intervient alors que la région du Sahel est confrontée à des attaques jihadistes croissantes et très meurtrières au Mali (dont une récente survenue tout près de la frontière sénégalaise), au Burkina Faso et au Niger.
La cérémonie de restitution a eu lieu jeudi matin à Dakar, capitale du Sénégal, qui accueillait des troupes françaises depuis son indépendance en 1960.
Une remise symbolique des clefs du camp Geille, plus grande installation militaire française au Sénégal, et de l’escale aéronautique militaire française à l’aéroport de Dakar, a été organisée entre le chef d’état-major des armées du Sénégal, le général Mbaye Cissé, et le général Pascal Ianni, à la tête du commandement de l’armée française pour l’Afrique, qui avait fait le déplacement.
Depuis 2022, l’armée française a mis fin à sa présence permanente au Mali, au Burkina Faso, au Niger, au Tchad, en Côte d’Ivoire et au Gabon, où la base française s’est muée en « camp partagé » gabono-français axé sur la formation.
Le Sénégal est resté après son indépendance l’un des alliés africains les plus sûrs de la France, ancienne puissance coloniale dominante en Afrique de l’Ouest. La Colonie du Sénégal fut, au début du XVIIe siècle, l’une des premières entités territoriales françaises établies sur le continent.