S’éloigner des turbulences politiques et tourner définitivement la page des coups d’Etat et tentatives de putsch qui ont jalonné leur histoire: les Bissau-Guinéens vont élire dimanche leur prochain président avec l’espoir de voir leur pays avancer vers un avenir moins incertain.
La Guinée-Bissau figure parmi les pays les plus pauvres au monde, avec près de 40% de sa population vivant sous le seuil de pauvreté, et est connu pour être une plaque tournante du trafic de drogue entre l’Amérique latine et l’Europe, qu’a favorisé la longue instabilité politique du pays.
Quelque 860.000 électeurs sont appelés à choisir parmi 12 candidats, dont le président sortant Umaro Sissoco Embalo, donné favori, avec pour enjeu majeur la stabilité dans un pays ayant vécu depuis son indépendance au rythme des crises politiques, avec notamment quatre coups d’Etat et une kyrielle de tentatives de putsch.
« Nos parents se sont battus pour libérer ce pays. Mais les héritiers ont tout détruit pour des intérêts personnels. Nous ne voulons plus entendre parler de violence, de coups d’Etat. Ça suffit maintenant! », assure Djibril Sanha, un enseignant de 30 ans.
Les 2,2 millions de Bissau-Guinéens attendent aussi du prochain président qu’il améliore leurs conditions de vie – santé, éducation, infrastructures… – et réclament des emplois et des réformes lutter contre la pauvreté, la corruption ou l’emprise du trafic de drogue.

