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La CEDEAO lève des sanctions contre le Niger, la Guinée et le Mali

La Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest, Cedeao, a décidé ce week-end la levée d’une grande partie des sanctions contre le Niger, la Guinée et le Mali, actant une volonté de reprendre le dialogue avec ces trois régimes militaires dans un contexte de crise régionale.

Dans un communiqué publié dimanche, la Cedeao a aussi annoncer « lever les sanctions financières et économiques à l’encontre de la République de Guinée » et « lever les restrictions sur le recrutement des citoyens de la République du Mali pour des postes professionnels au sein des institutions de la Cedeao ».

Le Burkina Faso, qui fait partie des quatre Etats dirigés par des régimes militaires depuis 2020, lui aussi soumis à des sanctions de la Cedeao, n’est pas mentionné dans le communiqué final de l’organisation régionale.

« Nous devons revoir notre approche quant au retour de l’ordre constitutionnel chez quatre de nos pays membres », avait déclaré en introduction le président nigérian Bola Ahmed Tinubu qui assure la présidence de la Cedeao, en référence au Mali, au Burkina Faso, au Niger et à la Guinée.

Ces décisions marquent un pas de la Cedeao vers la reprise du dialogue avec ces trois régimes militaires, alors que le Niger, le Mali et le Burkina Faso, qui ont notamment tourné le dos à la France et se sont rapprochés de la Russie, ont annoncé en janvier leur intention de quitter la Cedeao.

Les trois pays se sont regroupés au sein d’une Alliance des Etats du Sahel, AES.

Mi-février, le chef du régime militaire nigérien, le général Abdourahamane Tiani, a évoqué la possible création d’une monnaie commune avec le Burkina Faso et le Mali, comme une « étape de sortie » de la « colonisation ».

Dans son communiqué, la Cedeao invite instamment les trois États membres à recourir « au dialogue, à la négociation et à la médiation ».

En Guinée, la Cedeao avait interdit les transactions financières avec ses institutions membres un an après l’arrivée au pouvoir du colonel Mamadi Doumbouya, qui a renversé le président Alpha Condé en septembre 2021.

Lundi, le chef de la junte a annoncé par décret la dissolution du gouvernement en fonction depuis juillet 2022.

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