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La CEDEAO défend le Nigeria, accusé par le Niger d’un complot de déstabilisation

La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest, CEDEAO, a pris la défense du Nigeria après que le Niger a affirmé que son voisin complotait pour le déstabiliser.

Le chef militaire du Niger, le général Abdourahamane Tchiani, a accusé le Nigeria d’héberger deux ressortissants français qu’il avait expulsés, officiellement pour des activités antigouvernementales, lors d’une émission télévisée diffusée mercredi le jour de Noël.

Abdourahamane Tchiani s’en est également pris à la CEDEAO et a affirmé que la France avait établi une base au Nigeria où elle armait des groupes terroristes dans la région du lac Tchad pour fomenter des troubles dans son pays. « Les autorités nigérianes ont connaissance de cette opération sournoise », a-t-il déclaré. « Elle a lieu près d’une forêt proche de Sokoto où ils voulaient établir un bastion terroriste connu sous le nom de Lakurawa ».

« Depuis des années, le Nigeria soutient la paix et la sécurité de plusieurs pays, non seulement dans la sous-région de l’Afrique de l’Ouest, mais aussi sur le continent africain », a pour sa part commenté la CEDEAO dans un communiqué publié jeudi en fin de journée. « La CEDEAO réfute donc toute insinuation selon laquelle un pays aussi généreux et magnanime deviendrait un État soutenant le terrorisme », ajoute le communiqué de l’organisation.

Le ministre nigérian de l’information, Mohammed Idris, a réaffirmé dans un communiqué séparé jeudi que son pays n’avait aucune alliance avec la France ou tout autre pays pour déstabiliser le Niger. Le ministère des Affaires étrangères du Nigeria avait déjà démenti dans un communiqué, le 21 décembre dernier, les allégations portées par le Niger l’accusant de vouloir le « déstabiliser ». Le gouvernement nigérian avait alors affirmé qu’il n’y a pas de troupes militaires françaises dans le nord du pays se préparant à déstabiliser le gouvernement du Niger.

Les chefs militaires du Niger ont rompu avec la CEDEAO dans un contexte d’une montée des sentiments anti-français.

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