Site icon AFRIQUES

Kenya : 118 personnes tuées par la police en 2023, selon des ONG

Opposition supporters gather as they chant slogans against the Kenyan government during protests against the high cost of living in Nairobi, Kenya on July 19, 2023. Kenya braced on July 19, 2023 for a new round of protests despite the government warning it would not tolerate further unrest after earlier demonstrations turned violent with more than a dozen people killed. (Photo by Luis Tato / AFP)

Un total de 118 personnes ont été tuées par la police kényane en 2023, selon des ONG locales et internationales. Elles qui dénoncent l’impunité des forces de l’ordre, pointées du doigt depuis des années.

Le nombre de personnes tuées est passé de 130 en 2022 à 118 en 2023, d’apres un rapport ces ONG. Parmi elles, figurent Human Rights Watch, Amnesty International Kenya et l’association kényane de lutte contre les violences policières Missing Voices.

Près de la moitié de ces homicides  auraient lieu lors d’opérations de lutte contre le crime. L’autre moitié a lieu lors des journées de mobilisation contre la vie chère organisées par l’opposition.

Des troubles parfois donc émaillés de violences et de pillages, où l’opposition et des ONG ont accusé la police d’avoir fait un usage abusif de la force.

La police kényane a déjà été accusée par le passé d’avoir dirigé des escouades de tueurs à gages. Ces derniers ciblaient des personnes enquêtant sur des violations présumées des droits de humains.

Depuis son élection en 2022, le président kényan William Ruto a indiqué vouloir mettre fin aux violences et aux pratiques illégales des forces de l’ordre. Il avait annoncé en octobre 2022 le démantèlement de l’Unité des services spéciaux, SSU. Il s’agit d’une unité créée il y a 20 ans et accusée de cas de disparitions forcées et de meurtres. Selon Missing Voices, 1.350 personnes sont mortes entre les mains des forces de l’ordre depuis 2007.

En février 2023, trois policiers ont été condamnés à des peines allant de 24 ans de prison à la peine de mort. Il avaient été été reconnus coupable en juillet d’un triple meurtre avec tortures en 2016, dont celui d’un avocat.

Quitter la version mobile