La Somalie a accusé lundi les forces éthiopiennes d’une attaque meurtrière contre ses troupes dans la localité frontalière de Doolow au Jubaland le même jour, quelques jours à peine après la signature d’un accord destiné à mettre fin aux tensions entre les deux pays.
Le ministre somalien des Affaires étrangères a affirmé dans un communiqué que les troupes éthiopiennes avaient attaqué des forces stationnées sur une piste d’atterrissage dans la ville frontière de Doolow, dans l’État somalien semi-autonome du Jubaland vers 10h00 locales. L’attaque a visé trois bases tenues par l’armée, la police et l’agence nationale de renseignement et de sécurité, et a fait des morts, a-t-il dit sans donner de chiffres.
Des responsables de l’État du Jubaland ont cependant déclaré que les troupes éthiopiennes, également installées sur la piste d’atterrissage dans le cadre de leur mission de maintien de la paix contre les insurgés islamistes en Somalie, étaient intervenues pour protéger un groupe d’hommes politiques locaux.
Le gouvernement fédéral somalien s’est affronté ces dernières semaines avec des forces du Jubaland semi-autonome pour le contrôle de zones clés de l’État.
L’incident menace l’accord entre l’Éthiopie et la Somalie récemment négocié sous les auspices de la Turquie et accueilli avec soulagement par la communauté internationale, inquiète des tensions entre les deux pays depuis qu’Addis Abeba a signé un protocole d’accord avec la région séparatiste du Somaliland pour louer 20 km de côtes et avoir ainsi un accès à la mer.