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Guinée : l’opposition dénonce « l’enlèvement » d’un de ses cadres

Un responsable de l’opposition en Guinée, Abdoul Sacko, a été arrêté mercredi matin par des hommes « masqués » à son domicile en banlieue de Conakry, selon des sources proches de sa famille et son avocat.

Abdoul Sacko est un des responsables des Forces vives de Guinée, une coalition des principaux partis, de syndicats et d’organisations non-gouvernementales qui réclame un retour des civils au pouvoir dans ce pays d’Afrique de l’Ouest dirigé par une junte. L’opposant avait déjà été interpellé le 11 mars 2023 et relâché le même jour, pour son implication dans l’organisation de manifestations interdites.

« C’est avec beaucoup d’indignation mais sans surprise que nous avons appris cet autre enlèvement d’une des rares voix critiques de la société civile présente encore sur le terrain », a réagi Alseny Sall de l’Organisation guinéenne de défense des droits de l’homme (OGDH). La junte du général Mamadi Doumbouya, arrivée au pouvoir par un coup d’Etat en 2021, est régulièrement accusée de réprimer la liberté d’expression et de faire taire des figures de l’opposition.

Deux opposants qui réclament un retour des civils au pouvoir, Oumar Sylla, alias Foniké Menguè, et Mamadou Billo Bah, sont portés disparus depuis juillet 2024. Un autre opposant, Aliou Bah, a été condamné en janvier à deux ans de prison ferme pour « offense et diffamation » à l’encontre du général Mamadi Doumbouya. Des manifestations réclamant le départ des militaires sont régulièrement interdites et plusieurs médias ont été fermés dans le pays.

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