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Ghana : la Cour suprême reporte sa décision sur une loi anti-LGBT+

Wilhemina Nyarko attends a rally against a controversial bill being proposed in Ghana's parliament that would make identifying as LGBTQIA or an ally a criminal offense punishable by up to 10 years in prison, in the Harlem neighborhood of New York on Monday, Oct 11, 2021. "It's a scary bill," says Nyarko, who is from Ghana and has lived in New York for thirty years. "I felt I needed to come and support this." (AP Photo/Emily Leshner)

La Cour suprême du Ghana a reporté mercredi sa décision concernant une loi visant à restreindre considérablement les droits des personnes LGBT+. La loi avait été adoptée par les députés ghanéens fin février, et faisait l’objet de plusieurs recours judiciaires.

Le procureur général du Ghana, Godfred Dame, s’est félicité de la décision de la Cour suprême. « Je pense que la Cour a été juste en adoptant cette approche. », a-t-il déclaré. 

Deux actions en justice contestent l’adoption de la loi dite « sur les droits sexuels et les valeurs familiales », qui a suscité l’indignation des défenseurs des droits humains. Dans le premier dossier, le journaliste ghanéen Richard Dela-Sky conteste la constitutionnalité de la loi dans ce pays conservateur d’Afrique de l’Ouest. Amanda Odoi, l’autre plaignante, demande une ordonnance restrictive pour empêcher le président du Parlement, le procureur général et le greffier du Parlement d’envoyer le projet de loi au président Akufo-Addo pour approbation.

Selon les dispositions du projet, les personnes se livrant à des activités LGBT+ encourent une peine d’emprisonnement allant de deux mois à trois ans. En outre, « la promotion » de l’homosexualité est passible d’une peine de prison allant de cinq à 10 ans. Le ministère ghanéen des Finances a averti que le pays, risquait de perdre près de 3,8 milliards de dollars de financement de la Banque mondiale en raison de cette loi contestée.

30 pays africains interdisent actuellement l’homosexualité, selon l’Association internationale des lesbiennes, gays, bisexuels, trans et intersexuées (ILGA).

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