Au moins trois personnes ont été tuées et plusieurs autres blessées cette semaine par des hommes armés qui ont dressé un barrage sur une autoroute dans l’Etat d’Imo, au sud-est du Nigeria, a annoncé samedi la police.
Jeudi vers 05H00 (04H00 GMT), « des éléments criminels soupçonnés d’appartenir à l’organisation interdite Peuple indigène du Biafra (IPOB) (…) ont bloqué l’autoroute Owerri-Okigwe et ont commencé à tirer sporadiquement », a indiqué à l’AFP le porte-parole de la police de l’Etat d’Imo, Henry Okoye. Ils ont tiré sur des « véhicules, incendié plusieurs voitures et tué des innocents », a-t-il ajouté, précisant qu’au moins trois personnes avaient été tuées.
Amnesty International a fait état d’un bilan de 30 morts sur X, mais la police a qualifié cette information de « sensationnaliste ». Selon le porte-parole, un assaillant a été tué et un autre a été arrêté, lors de l’intervention des forces policières.
La police a imputé l’attaque à l’IPOB, l’un des principaux groupes séparatistes du pays, qui revendique l’indépendance du sud-est du Nigeria. Ce groupe a été classé « organisation terroriste » par les autorités nigérianes en 2017. Nnamdi Kanu, ancien agent immobilier londonien et fondateur de l’IPOB, est jugé pour terrorisme à Abuja, la capitale.