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Côte d’Ivoire : le parti de Laurent Gbagbo n’ira pas aux législatives

Le parti de l’ancien président ivoirien et désormais opposant Laurent Gbagbo ne participera pas aux élections législatives fin décembre, a annoncé jeudi soir la formation politique, dont un haut cadre a été inculpé pour « actes terroristes » en lien avec la présidentielle d’octobre.

Laurent Gbagbo, comme d’autres figures politiques, a été exclu du scrutin présidentiel en raison d’une décision de justice. L’opposition a vivement critiqué l’élection, remportée avec près de 90% des voix par le chef de l’État sortant, Alassane Ouattara. Jeudi soir, à l’issue d’une réunion, le Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI) de Laurent Gbagbo a décidé « de ne pas participer aux prochaines élections législatives », a-t-il annoncé dans un communiqué.

Il invoque « deux raisons essentielles: les conditions d’élections crédibles ne sont pas réunies », et « l’environnement socio-politique délétère ne s’y prête pas (répression, persécutions, harcèlement judiciaire) ». « Il faudrait que le gouvernement accepte de repousser la date des élections », a déclaré Laurent Gbagbo lors de cette réunion, selon un extrait de son discours diffusé sur la page Facebook du parti.

Les législatives sont prévues le 27 décembre. Le principal parti d’opposition, le PDCI de Tidjane Thiam, allié au PPA-CI au sein du « Front commun », a, lui, annoncé y participer.

Le scrutin présidentiel s’est globalement déroulé dans le calme, avec néanmoins des violences dans un pays où la présidentielle est souvent synonyme de tensions politiques.

Au total, 11 personnes sont mortes dans des manifestations avant le scrutin ou dans des affrontements intercommunautaires le jour même, selon des sources officielles. L’opposition évoque un bilan de 27 morts. Plus d’une centaine de personnes ont été condamnées à trois ans de prison ferme pour avoir participé à ces manifestations.

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