Site icon AFRIQUES

Côte d’Ivoire : le parti de Gbagbo appelle à manifester le 8 novembre

Le parti de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, désormais opposant, a appelé mercredi à une manifestation le 8 novembre pour notamment dénoncer des violences qui ont lieu lors du scrutin présidentiel, samedi, dans certaines localités du pays.

Le président sortant Alassane Ouattara été réélu avec près de 90% des voix lors de ce scrutin dont étaient exclus par la justice des dirigeants d’opposition comme Laurent Gbagbo, une décision qui avait tendu le climat pré-électoral. Samedi, environ 2% des lieux de vote ont été perturbés dans le pays mais de violents incidents ont éclaté dans des localités du centre-ouest, notamment.

Au total, onze personnes sont mortes depuis mi-octobre, selon la société civile et les autorités, dont trois à Nahio (centre-ouest) le jour du vote dans des affrontements entre votants et tenants du boycott, selon le procureur. Le Parti des peuples Africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI) de Gbagbo accuse les autorités d’une « violente répression » et avance un bilan de 23 morts, en octobre.

Répétant sa « détermination à se dresser » contre le 4ème mandat de M. Ouattara qu’il estime anticonstitutionnel, le PPA-CI appelle à une « grande marche pacifique le 8 novembre afin de protester contre les massacres de populations et exiger la libération de tous les prisonniers politiques ».

La Côte d’Ivoire a interdit depuis mi-octobre pour deux mois les marches organisées par les partis qui ne concouraient pas à la présidentielle, invoquant des risques de trouble à l’ordre public. Plusieurs centaines de personnes ont été arrêtées et des dizaines condamnées à trois ans de prison ferme pour avoir participé à ces marches.

Le procureur d’Abidjan a annoncé mardi que des armes de guerre avaient été trouvées chez des membres présumés du service d’ordre du PPA-CI, liés selon lui à l’organisation d’une manifestation. Le même jour une vingtaine de cadres du PPA-CI et du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) l’autre grande formation d’opposition qui n’a pas participé à la présidentielle, avaient été convoqués par la police, pour un motif inconnu.

Mercredi, le secrétaire général du PPA-CI, Jean-Gervais Tcheidé a affirmé que selon ses informations, ces convocations étaient « suspendues », ce que la police ivoirienne a confirmé. « Ces manœuvres (…) visent à empêcher les députés de se porter candidats aux prochaines législatives » a-t-il ajouté devant la presse. Les législatives sont prévues le 27 déc

Quitter la version mobile