L’avocat de Tidjane Thiam, chef du principal parti d’opposition en Côte d’Ivoire et candidat déclaré à la présidentielle, a dénoncé lundi des « mensonges » et des « manoeuvres », après plusieurs attaques ces dernières semaines au sujet de la nationalité de son client, à huit mois de l’élection.
« Plus sa popularité s’accroît, plus les manœuvres, les mensonges et les menaces se multiplient. Les prétextes pour l’empêcher sont grossiers et vont jusqu’à l’absurde : le déni de sa nationalité ivoirienne», a affirmé Me Mathias Chichportich dans une déclaration. La semaine dernière, quatre personnes se présentant comme des militants du Parti démocratique de Côte d’Ivoire, PDCI, avaient saisi la justice pour faire annuler l’élection de Thiam à la tête de cette formation, en décembre 2023. Ils estimaient notamment que Tidjane Thiam ne remplissait pas les conditions exigées par les statuts du parti, obligeant le président à être ivoirien. Ils ont finalement retiré leur action en justice dimanche.
La question de la nationalité a déjà empoisonné par le passé la politique ivoirienne. L’actuel président Alassane Ouattara, accusé d’être d’origine burkinabè, avait ainsi été exclu des présidentielles de 1995 et 2000.
Il a lui-même réformé la Constitution en 2016 en indiquant qu’un candidat à la présidentielle doit être candidat exclusivement de nationalité ivoirienne, né de père ou de mère ivoirien d’origine et non plus de père et de mère ivoirien d’origine.
La présidentielle doit se tenir le 25 octobre 2025.