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Cameroun: une députée européenne dénonce la « répression sanglante » d’une manifestation

Une députée européenne a dénoncé jeudi la « répression sanglante » de manifestants du secteur sucrier lors d’une grève dans la région du Centre au Cameroun, selon un courrier rendu public et adressé à la commission européenne.

« Je tiens à vous alerter de la répression sans précédent des manifestants du secteur sucrier (…) dans la localité de Nkoteng lors des événements tragiques ayant eu lieu le 4 février 2025 » a écrit Marina Mesure, députée européenne française au Commissaire européen en charge du commerce et de la sécurité économique Maros Sefcovic.

Selon l’élue, les salariés de la Société sucrière du Cameroun, Sosucam, filiale à 74% du groupe français Société d’organisation de management et de développement des industries alimentaires et agricoles, Somdiaa, ont entamé une grève fin janvier « réclamant leurs arriérés à la direction de l’entreprise ». « Les autorités locales ont réprimé les manifestations et diverses sources médiatiques concordantes rapportent plusieurs morts parmi les manifestants » a poursuivi la députée. « C’est un seul ouvrier de la Sosucam qui est décédé. Nous avons enregistré dix blessés du côté des forces de l’ordre » a déclaré mercredi Naseri Paul Bea, le gouverneur de la région du Centre lors d’un point presse diffusé par plusieurs médias locaux.

La députée du parti de gauche la France insoumise a dénoncé au-delà de la répression sanglante de la manifestation, « une violation manifeste des droits fondamentaux des travailleurs, et en particulier la liberté syndicale ».

Dans son courrier, elle a demandé « quelles actions la Commission compte (…) entreprendre afin d’assurer le respect des droits des travailleurs de la filière sucrière » au Cameroun et si les autorités françaises seront alertées concernant la responsabilité probable de l’entreprise Somdiaa.

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