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Burkina Faso : un juge du tribunal administratif exige la libération de Guy-Hervé Kam

Guy Herve Kam, lawyer of the ''Balai Citoyen'' movement stands next to Burkinabese musician and spokesperson of ''Balai Citoyen'' Serge Martin Bambara Smockey (R), during negotiations on the transitional government after the ouster of the country's longtime ruler in Burkina Faso, on November 12, 2014 in Ouagadougou. The army, which took power after president Blaise Compaore's exit following a popular uprising in response to his bid to extend his 27-year rule, is under heavy international pressure to quickly hand over to a civilian government. AFP PHOTO / ISSOUF SANOGO (Photo by ISSOUF SANOGO / AFP)

A Ouagadougou ce jeudi matin, le juge du tribunal administratif a ordonné la remise en liberté immédiate de Maître Guy-Hervé Kam. L’avocat et leader du mouvement politique Sens avait été arrêté le 24 janvier, sans motif apparent. Ce n’est que lors d’une audience devant le tribunal, mardi, que l’agent judiciaire de l’Etat a émis officiellement des accusations de tentative « d’atteinte à la sureté de l’Etat » pour justifier son arrestation.

Il aura donc fallu pour sa famille et ses proches attendre un mois et demi après son arrestation pour apprendre que Maître Guy-Hervé Kam, kidnappé par des inconnus en civil le 24 janvier, a été en fait arrêté par des agents de sécurité.

C’est ce qu’en creux, a admis officiellement ce mardi 5 mars l’agent judiciaire de l’État lors d’une audience avec les avocats de Me Kam devant le tribunal administratif de Ouagadougou. En outre, l’agent de l’État affirme que l’ex-cofondateur du Balai Citoyen et leader du mouvement politique Sens a été appréhendé, car il était soupçonné « d’atteinte à la sûreté de l’État ».

Une accusation qui reste à être étayée selon les avocats de Me Kam, puisqu’en dépit des affirmations de l’agent judiciaire, aucun des deux tribunaux de grande instance n’est au courant d’une procédure pénale pour de telles accusations.  

De son côté, l’agent de l’État a refusé de dire précisément à quel endroit état détenu Guy-Hervé Kam. Me Farama, avocat du confrère emprisonné, a dénoncé plusieurs violations de procédures et demandé que la loi burkinabè soit respectée. De la même façon, pour Yoporeka Somet, représentant du mouvement Sens, cette accusation est totalement dénuée de fondement. 

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