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Bénin : le groupe jihadiste GSIM revendique une attaque meurtrière contre l’armée

BÉNIN. Ouassa. 1 septembre 2023. Reportage aux côtés de l’armée béninoise. L’armée fait face à des insurrections djihadistes dans le nord du pays, plusieurs groupes de combattant islamistes se sont installés à l’intérieur de parcs nationaux. Sur la photo, des soldats béninois courent sur une route, lors d'un exercice d'échange combiné sur une base d'entraînement de l'armée. BENIN. Ouassa. 1 september 2023. Documentary alongside the Beninese army. The army is facing jihadist insurgencies in the north of the country, with several groups of Islamist fighters having set up camp inside the national parks. On the photo, Beninese soldiers run across a road, during a Joint Combined Exchange Training on an army training base.

Le groupe jihadiste GSIM, affilié à Al-Qaïda, a revendiqué vendredi dans un communiqué l’attaque ayant tué au moins 28 soldats béninois mercredi dans le nord du pays, à la frontière avec le Niger et le Burkina Faso.

« Avec l’aide d’Allah et sa réussite, le mercredi 8 Rajab 1446, correspondant au 8 janvier 2025, nos frères les moudjahidines ont pu prendre d’assaut un poste de l’armée béninoise à Ouda dans la province de Karimama. Cette opération s’est soldée par la mort de plus de 30 éléments », détaille le communiqué du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, cité par l’ONG américaine Site Intelligence Group. « Vingt-huit éléments des forces de défense et de sécurité ont été tués », avait déclaré une source militaire haut placée qui a requis l’anonymat.

Cette attaque, la plus meurtrière qu’ait connu l’armée béninoise depuis longtemps, a eu lieu mercredi en fin de journée au niveau de la triple frontière entre le Bénin, le Niger et le Burkina Faso. Les attaques dans le nord du Bénin ont augmenté ces dernières années et sont attribuées par les autorités à des combattants jihadistes du groupe État islamique, EI, et d’Al-Qaïda venus des pays voisins où ils sont actifs.

La région frontalière avec le Burkina Faso reste l’épicentre de ces attaques. Comme à leur habitude, les autorités béninoises n’ont guère commenté cette attaque. Le chef de l’état-major, le colonel Faizou Gomina, a diffusé un communiqué jeudi soir reconnaissant « une très lourde perte ». « La position attaquée hier était l’une des plus fortes et des plus militarisées de l’opération Mirador », a-t-il détaillé.

En janvier 2022, le Bénin avait déployé près de 3.000 soldats pour sécuriser ses frontières dans le cadre de l’opération « Mirador ». L’armée a également recruté 5.000 soldats supplémentaires pour renforcer la sécurité dans le nord. Les autorités béninoises faisaient état en avril 2023 d’une vingtaine d’incursions transfrontalières depuis 2021.

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